Baromètre de l'autoritarisme américain, deuxième partie : super intéressant ! Avez-vous entendu parler du patrimonialisme ?
- mfellbom
- 19 mars
- 2 min de lecture

Adine a envoyé un article super intéressant de « The Atlantic » écrit par Jonathan Rauch, écrivain collaborateur et chercheur principal au programme d'études de gouvernance à la Brookings Institution.
Pour faire suite au dernier "papier" sur les tendances autoritaires des États-Unis, celui-ci se concentre sur un concept élaboré par Max Weber, l’auteur de L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme.
C'est ce qu'on appelle le patrimonialisme , la « forme de gouvernement par défaut dans le monde pré-moderne », un système où les dirigeants prétendent être le père symbolique du peuple... Vous vous souvenez de la récente déclaration de Trump «Celui qui sauve son pays ne viole aucune loi» ?
Selon l'auteur : « Le patrimonialisme est moins une forme de gouvernement qu'un style de gouvernement. Il n'est défini ni par des institutions ni par des règles ; il peut plutôt infecter toutes les formes de gouvernement en remplaçant les lignes d'autorité formelles et impersonnelles par des lignes d'autorité personnalisées et informelles. Fondé sur la loyauté et les relations individuelles, sur la récompense des amis et la punition des ennemis (réels ou perçus), il se retrouve non seulement dans les États, mais aussi parmi les tribus, les gangs de rue et les organisations criminelles. »
Trump est l'incarnation même du patrimonialisme. Il ne fait aucune distinction entre le public et le privé, le légal et l'illégal, le formel et l'informel, le public et le personnel. « Il est incapable de distinguer son intérêt personnel de l'intérêt public, s'il comprend seulement ce qu'est l'intérêt public», a déclaré à The Bulwark John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale pendant le premier mandat de Trump.
Le patrimonialisme explique ce qui pourrait autrement paraître déroutant. La seule politique qui intéresse le président et celle qui touche ses intérêts personnels. Il a rompu avec 50 ans de pratique en traitant le ministère de la Justice comme « son cabinet d'avocats personnel ». Il a suspendu les poursuites contre les casseurs et les émeutiers du 6 janvier parce qu'ils sont de son côté. Ses agences sélectionnent les candidats en fonction de leur loyauté envers lui plutôt qu'envers la Constitution.
« Le patrimonialisme est corrompu par définition, car sa raison d’être est d’exploiter l’État à des fins de gain – politique, personnel et financier. »
Il faut le lire... L'auteur donne également une solution au problème en suggérant que l'opposition (jusqu'à présent les démocrates) compile et prouve à quel point le système Trump est corrompu, ce que les Américains détestent...
Merci Adine !



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