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Où est le Sens?

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« A mesure que l’humanité s’est dotée de moyens technologiques lui permettant de subvenir à ses besoins matériels, elle a négligé la question du sens. De la réflexion de notre présence sur terre. D’où nous venons, où nous allons. Comment nous pouvons vivre ensemble, liés les uns aux autres. En quoi la profondeur du temps écrit notre histoire et nous permet de former des projets. Ce que nous pouvons transmettre à nos successeurs. Quelle est la cohérence de nos vies et quelles valeurs nous sommes prêts à défendre.

Nous avons cru pouvoir vivre sans cela. Nourris matériellement par l’agriculture industrielle, secondés par des appareils électroménagers, occupés par des écrans et guéris par des médicaments, nous pensions tout avoir. Alors qu’en réalité, nous avons presque tout perdu. Et aujourd’hui, nous avons toutes les peines du monde à nous réveiller.

Pour compenser le vide de signification, nous nous jetons toujours plus inconsciemment et mécaniquement dans des comportements de consommation qui sont sans issue. Nous nous gavons de nourriture, de distractions, de confort, d’automobiles et d’objets connectés en en demandant toujours plus parce que nous ne savons pas quoi faire d’autre de nos vies, et parce que c’est le seul commandement largement admis dans nos société, le seul auquel nous avons pris l’habitude de souscrire ou auquel on nous appris qu’il fallait souscrire pour mener une existence réussie. Entre une séance de yoga, une réunion d’entreprise, une visite à la boutique de téléphonie et une soirée devant sa série préférée, l’existence de l’homme occidental est scandée par ces préoccupations. Et ces objectifs sont partagés par tous ceux qui, habitant des pays émergents, ne souhaitent fondamentalement qu’une seule chose : accéder à ces mêmes commodités.

Si nous continuons à vivre de cette façon, la Terre sera morte pour nous dans un siècle.

Nous sommes donc placés face à une échéance fatale. Nous commençons à en avoir conscience. (…) Parallèlement, nous avons le sentiment que nos existences individuelles sont précaires, que le travail est rare et les emplois fragiles, que les États protègent moins les citoyens et cèdent partout à la loi du marché et de la libre concurrence au détriment du service public, aussi bien sur le plan de l’éducation que sur celui de la santé ou des transports. Face à cette désaffection, les individus se dressent les uns contre les autres, réclamant plus de reconnaissance, de dignité, de pouvoir d’achat, d’autonomie. Les minorités deviennent plus revendicatives, qu’il s’agisse des végans, des LGBT, des Gilets jaunes, des étudiants. Nous sentons que tout cela est lié et que, fondamentalement, nous ne pouvons plus maintenir une civilisation basée sur l’individualisme, la compétition, le profit et la consommation. »

 

Voilà le sens du premier chapitre de l’essai de Sébastien Bohler, polytechnicien, spécialiste en neurobiologie moléculaire, journaliste, chroniqueur, et écrivain. Il a entre autre écrit « Le Bug Humain » que je recommande aussi fortement que ce livre.

Après avoir présenté « Découvrir un Sens à sa Vie » de Viktor E. Frankl, qui est en réalité une présentation de la Logothérapie que l’auteur a inventé dans les années trente, on revient donc sur cette thématique de la recherche de sens, avec une autre approche.

Sébastien Bohler donne sa définition du Sens puis parcourt l’histoire de cette recherche de sens chez l’humain. Il présente l’Incertitude comme le contraire du Sens, et décrit à quel point elle a envahi notre quotidien récemment. Le cortex cingulaire, qui cherche à tracer un chemin clair dans son environnement, est mis à mal par cette incertitude. Il fait enfin le constat des défis actuels et des réponses qu’essayent d’y apporter les humains.

Vous trouverez des extraits qui m’ont particulièrement intéressé et des résumés des grandes idées du livre ci-dessous.


 
 
 

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